Verger et potager littéraire et érotique des fruits et légumes
Nous avons un rapport affectif avec les fruits et légumes, nous les aimons ou les détestons. Je vous propose de faire la part belle à l’imaginaire…
Dans la littérature, beaucoup de fruits ont pris une signification symbolique qui est en fait l’expression tantôt des désirs sensuels, tantôt du désir d’immortalité, tantôt de la prospérité.
Je vous propose d’en découvrir quelques-uns.
L’Abricot

Commençons par l’Abricot. Plusieurs variétés existent. Il est riche en oligo-éléments : calcium, cuivre, fer, iode et en vitamines A, B2, B3 5-6-7-9, C-E, magnésium, manganèse… (source nutrition Wikipédia). Bref, cela dit, vous ne retrouverez pas dans la boisson CALINAS, ces vitamines à l’état pur. Mais cet aspect vitaminique est bon à savoir.
Regardons ce petit fruit, couleur soleil, de plus près.
Certains écrivains et poètes, tels que Jules Renard, y ont vu une paire d’oreilles. D’autres disent que l’abricot a quelque chose d’androgyne. C’est un fruit précoce, délicat et fantasque. C’est un caprice.
« Un petit cul déculotté. Cul sans dessus dessous, cul troussé, velouté et blond, avec un rien de matité duveteuse. Un petit cul souriant et plissé en son centre comme une bourse à coulants. Bref, Francis Ponge essayiste, écrivain et poète du 19ème– 20éme siècle, conclut : « nous mordons ici, en pleine réalité, accueillante et fraîche ».
Il y aussi un refrain de soldat qui se fredonnait sur l’air de * la casquette du père Bugeaud* : L’as-tu vu l’abricot d’la cantinière ? L’as-tu vu son p’tit abricot fendu ? ».
Il paraît qu’en Andalousie, à une certaine époque, les femmes qui voulaient se rendre irrésistibles mettaient des feuilles et des fleurs d’abricot sous leurs jupes…
Extrait tiré du « Dictionnaire littéraire et érotique des fruits et légumes » de Jean-Luc Hennig. Lorsque vous verrez un abricotier, vous regarderez ses fruits avec beaucoup d’imaginaire, j’en suis presque sûre.
Calinassement vôtre.
La Banane

La banane est un fruit rigide, (sauf en cas d’extrême maturité), n’est-ce pas ?
D’ici, je vous vois là avoir la banane, oui sourire.
Il existe différentes variétés de banane, de différentes tailles (naines- petites- moyennes- grandes), de différentes saveurs. Dans les boissons CALINAS, on utilise les moyennes et grandes mûres, pas trop.
La banane est riche en fibres alimentaires ainsi qu’en vitamines A, B, C (33% de l’apport quotidien recommandé et 3 fois plus que ce que fournit la pomme) et minéraux (source nutrition Wikipédia).
La banane, depuis des siècles est connue des occidentaux, très grande exportation depuis quelques temps. On peut comprendre… toutes ces vitamines et il faut dire qu’elle est bonne, elle a un goût savoureux, disent certains. « Les tropiques chez soi, quoi !
Pour ceux qui l’ignorent : Le bananier n’est pas un arbre, mais une plante herbacée dénuée de tronc ligneux. Ses tiges, tendres, disparaissent après la fructification. Le bananier a quelque chose de singulier, sa fleur ne donne pas naissance, elle se transforme : pas d’organes sexuels, pas de fécondation. La fleur est stérile. Et le bananier en meurt.
Le Bouddha, dit-on, en a fait le symbole de la fragilité, de l’instabilité des choses. Dans la peinture classique chinoise on voit le sage méditant sur l’impermanence des choses au pied d’un bananier, disent les auteurs-chercheurs ou chasseurs de symboles J. Chevalier et A. Gheerbrant.
On rapporte qu’un père dominicain en mission aux Antilles début 18ème siècle, en a fait un fruit chrétien. Pour lui, ce serait même le fruit défendu du paradis, la preuve, selon ce père, la banane porte dans sa chair l’ébauche d’un crucifix mal formé, rappelant « le mystère de la réparation du péché par la croix » Eh oui ! On entend de tout ! Je préfère rester terre à terre, prosaïque en terminant (pour paraphraser, je ne sais plus qui. Pardon à vous !) par le caractère curviligne et onctueux de la banane, qui est à peu près le seul fruit dans la nature à pouvoir se manger par les deux bouts (et les deux bouches), pour l’avaler à la va-vite et sans autre cérémonie.
Calinassement vôtre.
Le baume de la Mangue

La mangue est riche en vitamine A très utile pour nos yeux. Elle est très intéressante aussi sur d’autres aspects…
Peau verdâtre marbrée de rouge ou de violet, une jolie forme de rein ou de coeur ou encore une forme de ventre arrondie pendant la grosesse, joufflue…Il existe une grande variété, diversité de mangues; il en existe plus d’une trentaine.
Toutes les variétés ne se trouvent pas dans un même pays tropical. Certaines sont juteuses, douces et d’autres acidulées, muscadées…Elles sont utilisées aussi bien dans les plats sucrés que salés.
La mangue, à l’origine, avait de quoi dérouter surtout l’esprit français dit l’auteur de ce récit, Jean-Luc Hennig .On se demandait si elle était un fruit ou une extravagance botanique, gloire et stupeur des jardins étrusques? Jusqu’à quel point constituait-elle un véritable et légitime accouchement de la nature? Ou n’était-ce pas plutôt un fruit conçu en adultère par l’artifice humain? On ne savait que répondre d’autant ce qui paraissait plus curieux encore, c’était bien la façon de la manger, qu’on goûte la chair des joues à la cuiller ou qu’on malaxe délicatement la pulpe jusqu’à la liquéfier, comme on fait en Inde et dans d’autres pays ou elles sont cultivées.: on pratique un trou pour en expulser le gros noyau et boire le jus à même la peau.
La mangue avait quelque chose de si obscène, dans cet usage, qu’elle vous donnait vaguement l’impression d’avoir avalé le démon, dixit toujours l’auteur.
La mangue fut longtemps considéré comme le fruit emblématique de l’Inde. son nom portugais de manga vient en réalité du tamoul. la mangue permet aussi, par simple métaphore, de parvenir à ce plaisir sans pareil que le Kâma sûtra appelle le coït supérieur. Bref, il nous apprend l’art de la succion de la mangue. On voit par là que la mangue n’est pas simplement le fruit de l’arbre sous lequel Boudha s’ asseyait pour méditer. Elle remplit certains offices qu’apparemment aucun fruit occidental ne lui dispute.
Dans cette poétique de l’expression et de la succion, elle s’impose, dit J-L Henning, comme le fruit philosophique par excellence.
Après avoir lu ce texte, on ne mange plus la mangue de la même manière. Ah l’imaginaire!…
Calinassement vôtre